
Marie-Claude Brajeul est responsable animation à l’Ehpad Sainte-Anne depuis 17 ans. Peinture, chant, ou encore jardinage, l’animatrice fait preuve de créativité pour proposer chaque jour de nouvelles activités aux résidents.
Après avoir travaillé auprès d’enfants pendant quinze ans, Marie-Claude redécouvre le métier d’animatrice en arrivant en Ehpad. « J’ai eu l’impression de faire un autre métier », avoue-t-elle l’air pensif. « Ici, je dois constamment m’adapter. Il y a des gens très dépendants, d’autres avec des troubles cognitifs. Certains sont totalement autonomes. »Lorsque la jeune femme prend ses fonctions, tout est à créer. « Il n’y avait jamais eu d’animatrice auparavant. C’était vide et triste. Parce que c’est un lieu de vie avant d’être un lieu de soins, j’ai voulu y apporter de la joie », affirme Marie-Claude. Une mission plutôt réussie au vu des créations multicolores qui décorent l’ensemble du bâtiment.
« Les résidents comptent sur moi »
Trois fois par jour, l’animatrice met l’ambiance. Avec une activité le matin et deux l’après-midi, les résidents de Sainte-Anne n’ont pas le temps de s’ennuyer ! « Il y a aussi des animations “repères” », détaille Marie-Claude. « Le lundi, c’est jeux sportifs. Le mercredi, c’est gym. Et le vendredi, on sort ! Tous les soirs, je propose aussi des jeux de mots, pour faire travailler leur mémoire. »
À l’écoute des résidents, l’organisatrice tient à s’adapter aux souhaits et aux demandes de chacun. « Lorsqu’ils me font part d’une idée, je la mets vite en place. Je ne veux pas les faire attendre, car on ne sait pas ce qui peut arriver » sourit-elle tristement. Ambitieuse, Marie-Claude n’hésite pas à faire sortir les participants de leur zone de confort. « Une fois, je leur ai fait faire du hip-hop, vous vous rendez compte ? C’était vraiment génial ! », se rappelle-t-elle en riant.
Organiser autant d’activités demande beaucoup d’investissement. Une mission qui n’effraie pas Marie-Claude, qui travaille à plein-temps, et même parfois le week-end : « Je fais des heures en plus, c’est vrai, mais parce que c’est moi qui le veux », déclare-t-elle. « C’est dur et prenant, mais les résidents comptent sur moi. »
« Je fais le lien entre l’extérieur et l’Ehpad »
Pour certains résidents, il est difficile, voire impossible, de sortir loin du foyer. « Tout le monde ne peut pas aller dehors. Mon rôle est alors de trouver des solutions pour faire rentrer la culture au sein même de l’Ehpad », explique l’animatrice. Expositions ou concerts privés, cette dernière travaille avec des artistes en tous genres, mais aussi avec les autres Ehpad et les centres de loisirs. « Il y a tellement de rencontres. Je vois des résidents s’épanouir, et c’est un vrai bonheur », rayonne Marie-Claude.