
Avez-vous déjà eu des craintes pour l’avenir ? Un sentiment d’impuissance face au réchauffement climatique et à ses conséquences sur notre environnement ? Cela vous empêche de dormir la nuit ? Si la réponse est oui, vous présentez des symptômes de l’éco-anxiété. Et vous n’êtes pas seul. Dans le Trégor, près de 88% des 16-30 ans seraient, eux aussi, sensibles aux questions écologiques, selon une étude du Conseil de développement de Lannion Trégor Communauté (LTC).
Discuter pour cerner le problème
Un chiffre qui pousse les collectivités à inclure la thématique de l’éco-anxiété dans leurs politiques. Depuis quelques années, l’agglomération organise des évènements dans lesquels les jeunes trégorrois proposent eux-mêmes des façons de lutter contre l’éco-anxiété. Jeudi 22 mars, au lycée Félix Le Dantec, 80 étudiants de quatre établissements différents se sont réunis pour réfléchir à des solutions.
Comment remédier à l’éco-anxiété des jeunes ? : c’est la question à laquelle les douze équipes d’étudiants ont essayé de répondre. Un thème qui a inspiré les participants. Candice Bouvet, étudiante en BTS tourisme au lycée Joseph Bossuet, explique : « Dès qu’on allume notre téléphone, on se sent submergé par des informations négatives sur l’environnement. C’est clair que ça fait peur ». Autour d’elle, son équipe s’affaire à trouver des solutions. Dans le groupe, chacun partage ses inquiétudes concernant les conséquences du réchauffement climatique. La montée des eaux, l’érosion ou encore l’augmentation des températures… la liste est longue.

« Le territoire va devoir s’adapter »
Antoine Van Meuveen est chargé de mission santé à LTC. Pour lui, répondre à l’éco-anxiété n’est pas aisé. « Il s’agit à la fois d’apporter un accompagnement à ceux qui en ont besoin, mais aussi d’utiliser cette angoisse pour pousser la population à agir. »
Jamais traité par les collectivités auparavant, agir contre et avec l’éco-anxiété demande de faire preuve d’inventivité. « Le territoire va devoir s’adapter. L’enjeu, c’est de trouver des réponses à une problématique qui reste encore floue », précise le trentenaire.
Au lycée le Dantec, les réponses apportées par les étudiants sont multiples. Journal des bonnes nouvelles sur l’écologie, groupes pour échanger entre éco-anxieux… L’agglomération espère pouvoir intégrer certaines idées dans leur feuille de route santé 2025-2030.